Le blog de Writer Forever

Sur le blog de Writer Forever, je publie des articles et des vidéos sur les thèmes suivants : mon quotidien d’auteur, mes conseils en écriture, des interviews d’écrivains, la créativité au quotidien. Je partage aussi avec vous certains de mes textes, mon point de vue sur mes lectures et mon actualité du moment.

Atelier d’écriture : écrire une lettre de rupture à un objet du quotidien

Atelier d’écriture : écrire une lettre de rupture à un objet du quotidien

Aujourd’hui, je partage avec vous un texte que j’ai écrit dans le cadre du café écriture de Shanghai. Je vous rappelle qu’il se tient toutes les deux semaine au Starbuck de Jinqiao. La consigne porte encore sur le thème de la rupture mais est beaucoup plus légère que le dernier texte publié sur ce blog. En effet, il s’agissait d’écrire une lettre de rupture à un objet du quotidien.

Si vous souhaitez vous aussi vous amuser à  rédiger un tel courrier, voici les temps d’écriture conseillés (il s’agit d’indication) : 

- réflexion : 5 minutes

- rédaction : 15 - 20 minutes

Voici ma production que vous pouvez écouter et lire ci-dessous.

 

 

Artist Name - Lettre-De-Rupture-Avec-Un-Objet-Du-Quotidien.mp3

 

Shanghai, le 23 janvier 2015

Madame la gazinière,

Je n’irais pas par quatre chemins. Je n’en peux plus de vous et de vos caprices récurrents et inopinés. J’ai beau prendre soin de vous, vous nettoyer plusieurs fois par jour, récurer à fond vos manettes et vos boutons délicats, lustrer vos plaques, vous faire réparer plusieurs fois par mois, vous ne cessez de tomber en panne. Et toujours dans les moments les plus importants : aux heures des repas !

Dimanche dernier, j’avais préparé ma pâte à crêpe à l’avance. Elle avait bien reposé à température ambiante. La poêle était huilée. Elle n’attendait plus que je verse avec délicatesse une belle louche de la préparation. Et au moment d’allumer le gaz, rien. Nada. Nothing. Nichts. Est-ce que vous savez que la pâte à crêpe crue, c’est immangeable ?

Parfois, j’ai vraiment l’impression que vous vous fichez de ma pomme.  Car lorsque vous ne voulez plus fonctionner, j’appelle le gentil réparateur chinois. Et là, il suffit qu’il vous tripote de ses doigts agiles, qu’il caresse vos boutons légèrement carbonisés, qu’il appuie avec patience sur ceux-ci, et hop ! Vous fonctionnez à nouveau comme une jeunesse. Tout juste si vous ne ronronnez pas comme un chat. Il faut presque vous débrancher pour vous arrêter. Cela vous fait rire, n’est-ce pas ? Le réparateur aussi. Pas moi. 

J’ai donc pris une grande décision qui, je l’espère, va changer ma vie : je vous vire ! Oui, vous avez bien lu, c’est terminé, je mets fin à notre relation. Je vous largue. Je vous jette. Je vous dépose chez les encombrants. Bon débarras ! Vous finirez très certainement chez un petit chinois qui saura vous causez et qui vous comprendra sans détours, sans dictionnaire chinois-anglais-français, sans prise de tête ! Je vous souhaite bien du plaisir. 

Votre utilisatrice dégoutée.

 

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Mon interview d'écrivain expatrié sur Calliframe

Mon interview d'écrivain expatrié sur Calliframe

Christelle Bourgeois est web designer et est l'auteur du site internet Calliframe. Sur son site, elle tient un blog dans lequel elle donne des conseils sur Wordpress, le blogging, le webdesign mais elle y parle aussi d'expatriation puisqu'elle a vécu à Londres et réside actuellement depuis 5 ans à Luanda en Angola. 

Christelle m'a donné la parole dans un entretien qu'elle a publié sur son blog le 10 mars dernier. Je réponds à ses questions sur mon parcours de multi-expatriée et ma créativité dans un contexte de changement récurrent.

Merci Christelle de m'avoir acceuilli sur ton blog et pour cette interview qui change de ceux que j'ai pu faire par ailleurs, me permettant ainsi de parler de la créativité en expatriation.  

 

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Atelier d'écriture : écrire une scène de rupture

Atelier d'écriture : écrire une scène de rupture

Aujourd’hui, je souhaite partager un texte que j’ai écrit dans le cadre d’un atelier d’écriture. La consigne était simple, il s’agissait d’écrire un scène de rupture.

Voici ma production que vous pouvez écouter et lire ci-dessous.

 

 

 

 

Artist Name - Texte-VMP-sance-7.mp3

 

Plantée devant la porte d’entrée de notre appartement, des sacs de courses à mes pieds, je fouille dans mon sac pour attraper mes clefs. Comme d’habitude, je ne les trouve pas. Je n’ai pas encore commencé à râler que la porte s’entrouvre doucement. Jean se tient devant moi, dans l’entrebâillement de la porte.

« Ben, qu’est-ce que tu fais là ? Ton bureau a pris feu pour que tu sois déjà rentré ? lui dis-je.

- Non, pas vraiment, me répond-il.

- Ah, tu m’as fait peur ! T’es malade ? »

Silence radio. Il me regarde comme un gros bêta. Je le pousse un peu avec mes sacs pour atteindre la cuisine.

« Toi, t’as un truc qui tourne pas rond au bureau. Allez, mon chéri, crache le morceau, ça ira mieux après ! »

Je déballe mes sacs plastiques : un pack de lait, des chipolatas, des endives …

« C’est pas au bureau.

- Ah, alors c’est où ? Tiens, tu peux m’aider, s’il te plaît ? lui dis-je, en lui tendant une bouteille de lait.

- J’ai rencontré quelqu’un.

- Ah oui, qui ça ?  Mais où sont passés les oeufs ?

-  … Tu n’as pas bien compris.

- Hein ? Quoi ?

- J’ai dit : j’ai rencontré quelqu’un, une autre femme. »

Je lâche les oeufs.

Il n’y aura pas d’omelettes aux pommes de terre ce soir. 

C’est vraiment bizarre les choses auxquelles on pense, dans des moments-là. Du style : « une douzaine d’oeufs parterre, c’est vraiment du gâchis. Quand des petits enfants crèvent de faim ! Tout ça à cause d’un con de quarante ans qui vous balance dans la figure qu’il en baise une autre. » Je réalise qu’il vient, en quelque sorte, de me mettre un gros coup pied dans le ventre.

J’ai le souffle coupé. J’arrive à peine à prononcer : « Depuis quand ? ».

« Peu importe, répond-il. » 

Comme un boxeur qui se relève, je hurle : 

« Non ! Pas peu importe ! »

Je serre les poings. J’ai envie de lui en mettre un dans sa tronche de cake.

« Calme toi !

- Je suis calme, dis-je en lui jetant le pack de yaourts à la fraise sur les pieds. »

Il se baisse pour le ramasser et le pose sur la table de la cuisine. Il s’approche de moi et essaie de me prendre dans ses bras. Je résiste. Comment peut-il me faire ça à moi, sa femme ? Après toutes ces années … 

Je me laisse faire. Je me retrouve les bras ballants, avec dans une main un sac de chips, dans l’autre le papier toilette et lui, ses deux grands bras protecteurs autour de moi.

Je ferme les yeux et je vois notre vie de couple défilée : notre rencontre sur les bancs de la fac de droit, les examens révisés ensemble, mon premier job, le barreau d’avocat pour lui, ma première promotion pour moi, notre mariage si réussi, les vacances à Saint-Jean-de-Luz, la vie qui passe et mon ventre sec et plat  … et mon ventre sec et toujours plat.

C’est donc ça, la mort d’un couple ?

***

Écrire dans le cadre d'un atelier d'écriture me permet de produire des textes différents de ceux que j'écris d'habitude. Les consignes, imposées, me permettent de développer un peu plus ma créativité. Cela me permet de me rendre compte que je peux écrire des textes en dehors de mes champs de spécialité.

Et vous, écrivez-vous dans le cadre d'un atelier ? Si oui, en quoi cela vous aide-t-il ou au contraire cela vous limite-t-il ? N'hésitez à me dire ce que vous en pensez dans les commentaires. 

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Mon interview d'auteur expatrié sur EasyExpat

Mon interview d'auteur expatrié sur EasyExpat

Le site d'information sur l'expatriation, EasyExpat, m'a interviewée à propos de mon parcours d'expatriée et de mon métier d'écrivain expatrié

Dans cet entretien, je parle de mon cheminement vers l'écriture en expatriation, de mes projets d'écriture, des services d'accompagnement à l'écriture que je propose. Je livre aussi mon point de vue sur le marché des livres pour expatriés. 

Vous pouvez lire cette interview ici.

Bonne lecture !

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Une journée dans la vie d'un écrivain

Une journée dans la vie d'un écrivain

Vous vous demandez à quoi ressemble mes journées ? Je vous le dévoile dans ce billet.

Le réveil sonne à 5h45. Il ne fait pas encore tout à fait jour. Ce n’est pas toujours facile de sortir de dessous ma couette bien chaude. Malgré tout, trois fois par semaine, je me lève à cette heure matinale. Je chausse mes baskets et je pars courir. Courir est bénéfique à mon écriture. En courant, j’observe, je réfléchis et bien souvent je trouve de nouvelles idées pour mes articles, pour mon roman en cours, pour de futurs projets. Cela fait désormais partie de ma routine. En rentrant, je note rapidement les idées qui me sont venues pendant ma course. 

Aux environs de 7h00, nous déjeunons en famille avant que chacun ne parte vers ses activités respectives. Pendant que mes filles se lavent et s’habillent, je procède aux tâches ménagères du début de la journée : mise en route de la machine à laver, étendage du linge, vidage et remplissage du lave-vaisselle, etc … Puis mes filles partent à pied à l’école : nous avons la chance d’habiter à côté de leur établissement scolaire ! 

Je commence donc ma journée entre 8h00 et 8h15, quand tout fonctionne comme sur des roulettes ! Je me rends alors sur mon lieu de travail. Le trajet me prend moins d’une seconde car je n’ai qu’à franchir la porte de mon bureau et à la fermer. Ce dernier aspect est très important. C’est ma manière à moi de mettre une barrière entre ma sphère professionnelle et ma sphère privée. Fermer ma porte de bureau, c’est dire : « Non ! je n’irais pas plier le tas de linge qui attend sur mon lit pendant mes heures de travail ». Après tout, si j’étais salariée dans une entreprise, je ne plierai pas mes petites culottes sur mon bureau pendant une réunion avec mes collègues, n’est-ce pas ? Eh bien, c’est la même chose, pour moi, auteur et coach en écriture, qui travaille depuis chez moi. Le tas de linge attendra donc la fin de la journée. 

Je me mets au travail. J’allume mon ordinateur. D’autres tentations m’attendent. Elles s’appellent : courrier électronique, Facebook, LinkedIn, Twitter, YouTube, blogs d’écrivain, etc … J’y résiste en ignorant délibérément ma boîte mail et mon navigateur internet. Je mets mon téléphone sur mode silencieux et je le planque au fond de ma trousse. L’objectif, étant de ne pas voir son écran s’allumer à chaque fois que je reçois un e-mail ou un texto mais de l’entendre tout de même vibrer si j’ai un appel de l’école (en cas d’urgence). Une fois, tout cela bien respecté, je peux enfin ouvrir mon document « Roman » et m’atteler à deux heures d’écriture en m’astreignant un objectif clair : écrire entre 500 et 1000 mots. Une fois cet objectif atteint, je peux enfin me dégourdir les jambes et sortir de mon bureau. Pas avant. Les deux heures suivantes sont en général consacrées à mes clients : rédaction d’articles pour des magazines ou des sites internet, lecture de travaux pour ceux que j’accompagne dans la rédaction de leur livre, préparation de cours ou de conférences, etc … .

Vers midi et en fonction de ma liste de choses à faire spéciale maison, je vais à la banque, je paye mes factures ou je fais quelques courses alimentaires au supermarché du coin. Rien de folichon donc. Je rentre vite. Je mange un bout et me remets au travail. Cette fois, je m’attaque aux e-mails et à la promotion de mon activité.

À 15h20, ma journée est terminée. Il est l’heure d’aller chercher ma fille cadette à l’école, la grande finissant plus tard. Ma journée d’écrivain est terminée. Je commence celle de maman. Une autre histoire. 

Plus tard, vers 21h00, lorsque l’appartement est silencieux, je termine si possible, l’e-mail laissé en plan ou l’article de blog inachevé. Je me couche et je lis. Si possible une heure, parfois moins. Il faut aussi dormir pour pouvoir écrire. 

Toutes mes journées ne sont pas identiques. Il y a des imprévus. Tout ne fonctionne pas toujours de manière linéaire. Et finalement, heureusement. Car c’est aussi cela qui me permet d’avoir des histoires à raconter.

En conclusion, écrire et vouloir gagner sa vie avec les mots est un véritable métier. Comme toute activité, il faut s’imposer des routines, des pratiques et s’y tenir, travailler d’arrache pied mais aussi parfois savoir lâcher prise pour en tirer partie. 

Vous êtes vous aussi auteur, écrivain, blogueur professionnel, journaliste, etc … Dites-moi comment se passent vos journées de travail en laissant un commentaire. 

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